J'aurais voulu être un disquaire...

Il y a la chair à canon

Il y a la chair à spéculation

Il y a la chair à publicité

Enfin y’a tout ce que vous aimez

Vous et moi on le sait

Le spectacle est terminé

Pourtant c’était presque idéal

C’était loin du féodal

Oh maint’nant c’est foutu

Ça fait joli dans ton...

Bon, retour sur le Blog, après pas mal de semaines de Foly, où j'ai dû sauter de lianes en lianes... (oui, je sais, mais c'est plus fort que moi.)

Alors, les enfants, les temps sont graves, les chiffres pas très réjouissant, j'ai trouvé un local pas trop cher (pas trop grand non plus, du coup), j'ai envoyé des petits BTS Assistant de Direction dans la rue pour sonder les gens, et j'ai listé toute mes dépenses, et j'ai mouliné tout ça dans un graand classeur Excel pour sortir un bilan prévisionnel, c'est pas reluisant, le nombre de client par jour et faramineux, le panier moyen colossal, et les marges réduites.

Ajoutez à ça une bien mauvaise nouvelle, et on comprend que le moral ne soit pas trés haut.

Mais bon, allez, soyons fou, continuons, car comme le dit la chanson :

On n’arrête pas le progrès

Sous l’Iris, sous la peau

Sous les ongles et dans l’étau

On pourra toujours refuser

De devenir les premiers ou les derniers

Pas de leaders triomphants

On s’ra jamais des gagnants ni des perdants

Donc, les prochaines grandes étapes :

-Mercredi prochain, rendez-vous avec la personne qui s'occupait de la vente de cd/dvd dans la libraire avant, récupération de chiffres, et compilation.

-Vendredi prochain, jury final avec présentation des tableaux prévisionnels, des comptes de résultats, etc.

-...

... Stop ou encore ?

M'en fout, j'veux toujours être disquaire !

Allez, je me fend d'un troisième billet pour aujourd'hui.

Un billet qui, je l'espère sera d'une teneur en vocable et en structure un peu plus évolué que les deux précédents, mais, vous comprenez, la joie m'emporte.

La joie de me rendre compte que, par le biais des rencontres que je fais, mon projet avance, petit à petit, les chiffres sont, malheureusement, toujours présents, mais, ils commencent à devenir des outils, des briques de Lego que je manipule au fur et à mesure pour assembler un joli projet, avec des jolis nœuds roses et bleus autour.

Je tiens à revenir légèrement sur ce que disais Denver (je crois qu'il s'y fait, en fait), je ne fais pas vraiment passer la musique avant le bilan comptable, je fourre mon bilan comptable à la musique, je tiens le rôle de Janus, je me mets en chemise tous les jours, je taille ma barbe, j'attache mes cheveux, je suis poli avec les grands-mères, je manipule les IdC, les CSP (qu'elles soient + ou -), les BFR, les PFI, les actifs les passifs, les emprunts, mais je suis un agent Undercover, je remplis les cases qu'on me demande de remplir, avec des beaux chiffres, tous propres, tous nets, tous calibrés comme il faut, mais je peux vous promettre que le résultat, lui ne sera pas vraiment calibré.

SI je pouvais me permettre ce petit trait d'humour, quoique en même temps, je peux, on est entre nous ( et je vous assure que, j'ai les résultats de fréquentation, vous pouvez desserrer votre cravate, hein.), je prépare un dossier carré en béton, pour pouvoir vendre des ronds en plastiques, elle est pas belle la vie ?

Bon, ben, rien à changer, je veux toujours être disquaire !

Sans plus attendre, je vous communique le lien suivant :

http://lavoixdulaser.canalblog.com/archives/2008/10/15/10964484.html

Et de quatre !

Yeeepeee !!

J'en ai croisé deux ! DEUX !! Un garçon, une fille, des gens que je connais pas, hein, des gens sérieux ! Tenez, pour vous dire à quel point ils étaient sérieux, ils représentaient mon jury intermédiaire de formation, pas des gens qui prennent ça par dessus la jambe, donc ! (enfin, j'espère, parce que sinon, séééémééssssant.)

Voilà, je tenais à vous faire partager ma joie.

A oui, deux quoi, vous vous demandez sûrement, et ma foi, avec assez de présence d'esprit, comme dirais le sage : mais pourquoi nous escagasse-t il le cortex ?"

Ben, deux personnes à qui j'ai présenté mon projet et qui m'ont répondu :

"Allez, foncez, y'a de l'idée, le projet se tient, ça serait dommage que quelqu'un le fasse avant vous !"

Eyh, dites, je vais peut être pouvoir être un disquaire !!

La bonne nouvelle du jour :
Le marché du disque sur les six premiers mois de 2008 représente 454 M€
Il y a 60 M français.
Chaque français dépense donc, en moyenne, 7,57 € par six mois.
Je suis dans une zone où mon magasin pourrais toucher 130 000 personne.
Donc un marché de : 984 100 euros.
Gardons la tête et les statistiques froides : 5,4 % de la diffusion de cds, en France, se fait par le biais des disquaires indépendants. (comprenez que c'est ce qui reste après les GSA*, les GSS**, et internet***.)
Ce qui fait que mon CA théorique pour six mois est de : 53 141 Euros.
Pour 1 an : 100 000 euros.
Bon, ben un loyer pas trop cher, des charges allégées, des fournisseurs qui veulent bien se faire payer plus tard, et hop, on ouvre demain :p

* Grande Surface Alimentaire
**Grande Surface Spécialisée
***internet Légal, off course.

Aha aha, du bist so heiß wie ein Vulkan.

Voila mon état d'esprit ce matin, allez, on se motive, premier jour de la semaine à la CCI, recherche d'information, le marché du disque est plus ou moins en chute libre (ne nous voilons pas la face, hein, c'est pas la joie).

Bon, c'est pas grave, je reste convaincu qu'il reste quelque chose à faire dans ma "zone de chalandise" !

J'y crois, et ce qui est bien, je ne suis pas le seul, en effet, j'aurais pu titrer ce billet "Denver, le dernier dinosaure - sans P.Lorne", mais je suis pas sur que l'interressé l'aurai bien pris. L'interressé n'est autre que le disquaire qui tient le blog suivant :

http://lavoixdulaser.canalblog.com

Que j'ai contacté au début de mon stage, afin d'avoir un "appui moral", et j'avoue, quelque conseil.

Bien m'en a pris, puisqu'il s'est avéré être un monsieur charmant, prêt à l'écoute, et réaliste. Et qui semble suivre ma progression d'un oeil bienvaillant.

Je vous laisse, je dois retourner étudier les courbes de population, les répartitions en CSPP, les répartitions en part de marché, etc. etc.

Et dire que je voulais juste être disquaire !!!

Mais je pense que mon ami le dinausore sera d'accord avec moi si je me mets à chanter, que tant qu'il y aura des oreilles  :

"Nous les chevaliers de l'onde
Garderons le cœur turquoise"

Sans (aucun) doute, je parle-parle. (rapport à l'inauguration de la nouvelle rubrique.)

Aujourd'hui, reprise de la formation, cour de Marketing-Mix.

Comment vendre et (And) au bon prix (Justice) et à la bonne personne (For all) ?

Autant de questions auxquelles je vais devoir répondre, dans la fameuse....

(Richard ? Ambiance musicale ? tintintindintiiintintintindintiiin... Francis ? Range ces hélicoptères, merci.)

ÉTUDE DE MARCHE !!!!!!

En gros, demander au gens dans la rue si ils seraient prêts à payer leur cd un tantinet plus cher, éventuellement, pour avoir le plaisir de venir dans mon magasin. Exactement le genre de truc qui, si vous avez commencé à me lire, vous le savez pertinemment, me passionne. Mais bon, que voulez vous, pour convaincre un banquier, il faut des billes, et l'étude de marché fait partie des incontournables...

Mais, peut-on réellement quantifier la valeur de la culture, et la démarche de pouvoir passer par un disquaire indépendant plutôt que par une société rendue célèbre par, disons, ses gilets verts ?

Petit aparté, je n'ai rien fondamentalement contre cette charmante enseigne, hein, c'est juste qu'ils sont mes concurrents (directs, pour ce qui sont resté au marketing-mix), comme les grandes surfaces (quoique, eux, ça serait plutôt indirects, toujours pour les fans de marketing-mix), et donc, ce que je fais en parlant des gilets verts, c'est aussi du marketing-mix, marteler un message à la clientèle potentielle, eux, caca, moi, bien.

Et dire que je voulais juste être disquaire...

Toujours est il que le projet avance, doucettement, par petite poussée, un conseil par là, trois gros doutes par ici, Financièrement, ça dépend dans quel sens on le regarde, si on prend ça en terme de clientèle potentielle, c'est jouable, si on prend ça en terme de ventes à réaliser pour boucler les fins de mois, c'est du suicide financier. Allez, courage, le rubis au fusil, le saphir en bandoulière, je serais le dealer de galette, le cédeur de cd, le désensableur d'esgourdes, le compositeur de la B.O. de la vie de mes clients ! 

Heureusement, il existe encore des gens qui me motivent pour me lancer, ou du moins pour continuer à "calculer" mon projet, à me soutenir, et à m'encourager.

Ou bien des rencontres, que ce soit sur internet (mon "ami" le "dinosaure"), ou bien des gens croisés dans la rue, comme ce monsieur, bouquiniste de la même ville, qui vends.... des vinyles !!!! Mais vraiment, hein, à des gens qui les achètent !!!!

Ou, bien sûr, ma compagne, qui, aprés m'avoir laissé développer mon idée, (un peu "fo-folle" en ces moments de rentabilité obligatoire et immédiate), me soutiens, et me pousse à aller jusqu'au bout, même si je dois, pour cela partir la semaine à plus de 100 km d'elle, de mon chat (non, pas de photos prévues, ou alors, vous devrez être trèèèèès gentils (  :) ) ), lui avouer les yeux dans les yeux que nous risquons de vivre à deux sur son salaire pendant un moment, etc...

Donc, j'ouvre la catégorie "Disquaire ? Béni sois-tu !" qui, vous l'aurez deviné, sera le coté positif de l'aventure...

En résumé, voilà ce que l'on me réponds, lorsque je dévoile mon idée.

Je n'ose même pas parler de mon envie secrète de rayons de vinyles attendant le chaland, de départs enfiévrés au quatre coin de la France pour trouver LA GALETTE que mon client cherche, de pouvoir dire à un client : "Eyh, mais pourquoi vous prenez pas aussi ce CD, je les ai entendu hier au "bar de la place", du rock sans trop de prétention, mais efficace", ou de cette amie chanteuse lyrique à qui je pourrais dire : "dis-moi, tu veux pas venir, samedi soir ? Apportes ton talent, je te trouve le public.."

Donc, je déclare ouverte la catégorie "Disquaire ? AHAHAHAHA", dans laquelle je vous présenterai les petits heurts et grosse claquades rencontrées.

Bonjour,

Un N-ième blog de plus, pourtant, je m'étais juré de ne jamais vendre mon âme au Diaaaaable du blog.

Raté.

Pourquoi la Folie Douce, et bien il s'agit de celle qui me berce doucement, depuis que je sais que le principal point d'approvisionnement en CDs un peu "décalés" d'une moyenne ville de province, à une heure de TER de Paris, va fermer.

Cette Folie Douce est venue insidieusement, depuis que je le sais : où les gens vont ils se fournir en "came". Qui va leur vendre leur CD, sachant que le rayon "musique" de la FNOC la plus proche ne pourra leur fournir, off course... Et est visiblement condamné à fermer, si cette enseigne à la politique culturelle si bénéfique continue sur sa lancée.

ET POURQUOI PAS MOI ?

Hein ? Trente ans, l'âge des projets, un peu de sous à investir (tiens j'entends le banquier qui me sussure " à jeter par la fenêtre..."). Un envie de contact, d'échange autour de la musique, une connaissance musicale pas à la hauteur d'un "Disquaire "dinosaure" indépendant" (il se reconnaitra), mais ne se contenant pas à West ou East Coast, et une grosse envie de le vivre, et de le partager...

Je vous narrerai donc au fur et à mesure l'avancement de tout ce mic mac.